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Portrait de la jeune fille aux myosotis

Portret dziewczyny z niezapominajkami, Lucas Cranach St., Niemcy, 1526

PORTRAIT DE LA JEUNE FILLE AUX MYOSOTIS
( « La princesse »)

Lucas Cranach l'Ancien (1472-1553)
Wittenberg, 1526
Signature : (en haut à droite) sceau de Cranach l'Ancien (un serpent stylisé, avec des ailes de chauve-souris relevées vers le haut) et date : 1526
Tempera et huile, bois de hêtre ; 34,9 x 23,8 cm
N° d'inventaire : Wil. 1518

La signature et le style du tableau prouvent qu'il est l'oeuvre de Lucas Cranach l'Ancien. L'artiste signait d'habitude ses peintures de ses initiales et du sceau d'un serpent ailé dès 1508. Jusqu'en 1537, ce sont des ailes de chauve-souris, plus tard des ailes d'oiseau baissées (probablement des ailes d'aigle). Ce sceau que Cranach l'Ancien a adopté témoigne de sa parfaite connaissance de la langue humaniste des signes iconiques. Le modèle de ce sceau est sans doute le basilic, employé à partir du XIVe siècle par les corps de métiers comme emblème des peintres (le plus ancien se trouve sur le sceau des peintres d'Erfurt). Le serpent ailé était l'attribut de Cronos. Il s'agit donc d'une allusion au nom de Cranach qui utilisait la forme latine - Lucas Chronus (écrit correctement en latin cela serait Lucas Cronaciensis) et d'une évocation du dieu du temps grec, Cronos ou Kronos, Saturne chez les Romains. Dans une version plus soignée, le serpent était représenté par l'artiste avec des ailes de chauve-souris, une couronne et un anneau dans sa gueule, symbole de salaire mérité. Ce signe choisi par Cranach était aussi une métaphore de son talent de peintre que le Temps, Cronos, récompense à juste raison. Toutes les tentatives de retrouver le nom de la belle jeune fille mystérieuse du portrait ont échoué. L'on a cru un temps qu'il s'agissait de la princesse Sybille van Cleve. Le terme même de « princesse » noté dans certains inventaires, est douteux. Cranach a peint de nombreuses dames bien vêtues, coiffées des mêmes chapeaux, aux visages semblables, reproduisant ou transformant dans ses portraits son idéal féminin. Ses modèles pouvaient venir de couches sociales différentes, pas forcément aristocratiques. Le brin de myosotis que la jeune fille tient dans sa main montre peut-être que le tableau est un portrait de « fiançailles ».

D'après certaines sources, le tableau se trouvait déjà à Wilanów en 1743, dans la collection des Czartoryski, il est mentionné par la suite dans l'inventaire de la collection d'Izabela Lubomirska (Wilanów, 1793), puis dans le catalogue de 1825 de la collection des Potocki ; il a probablement appartenu à Stanislas Kostka Potocki ou à son épouse, Alexandra née Lubomirska.

Krystyna Gutowska-Dudek

2008-11-17
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